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International et interculturel

International et interculturel

A l’image de ses créations pluridisciplinaires et parfois plurilingues, la compagnie Le Temps de Vivre s’est inspirée de l’interculturalité à l’œuvre dans les contes pour développer un festival et une fabrique du conte et des arts du récit ouverts à l’international et à l’interculturel. Rumeurs Urbaines excelle à ce jeu de saute-frontières : inclassable, indiscipliné, vivant !

L’urbain et l’ailleurs

Créée pour faire rayonner le conte et les arts de la parole, La Semaine du Conte et de la Palabre a vu le jour en 2000 pour privilégier l’échange et la proximité, prenant le contre-pied d’un quotidien anonyme et tourné sur lui-même.

En 2004, le festival prend le nom de Rumeurs Urbaines pour affirmer son identité d’ouverture géographique : centrées sur une région du monde, les « nouvelles » Rumeurs Urbaines proposent de découvrir l’autre et l’ailleurs comme une chambre d’écho à notre quotidien. Une thématique est choisie comme point de départ pour construire du lien entre l’’oralité d’une culture et ses présences en rumeurs dans nos villes. C’est ainsi que le festival, au nom de la diversité culturelle, a tendu vers une ouverture pluridisciplinaire (voix, musique et arts plastiques).

2004 BOBO DIOULASSO
2005 LE CAIRE
2006 MONTRÉAL
2007/2008 LES CARIBÉENNES : PORT-AU-PRINCE / LA HAVANE / CARACAS
2008 “LES DIEUX DANS LA VILLE” : LA CULTURE AFRO-CARIBÉENNE
2009 PEUPLES NOMADES
2010 LA RÉUNION

La francophonie à l’honneur

En 2011, l’édition « Made in France » marque la fin de l’exploration géographique et pluridisciplinaire du festival. Rumeurs Urbaines se concentre désormais à mettre en valeur la diversité de la scène francophone du conte, devenant un incontournable du réseau professionnel et bientôt une véritable fabrique du conte et des arts du récit. Le conte tient une place prépondérante dans la diffusion de la langue française. Les arts du récit ne participent pas seulement à sa conservation : ils l’enrichissent. Les conteurs sont des ambassadeurs et des créateurs : ils jouent avec les mots, les réinventent. La mobilité des arts de la parole ne s’interdit aucun territoire, elle est en contact permanent avec toutes les couches sociales et culturelles de la société. L’édition 2018 renoue avec la nécessité d’accueillir des artistes issus de la francophonie puisque nous avons invité plusieurs artistes belges (Julien Staudt, Patrick Corillon, Julie Boitte, Amandine Orban de Xivry), ivoiriens (Taxi-conteur, Flopy) et québécois (Simon Gauthier).

Des échanges foisonnants avec les DOM-TOM

En 2019, en collaboration avec la scène nationale Tropiques Atrium en Martinique, nous avons accueilli un conteur, deux slameurs et un musicien de ce territoire : André Duguet, Yawa, Papa Slam et DJ Junkaz Lou.

De 2020 à 2022, nous avons continué ce projet en accueillant des conteurs et musiciens de l’île de la Réunion : Eric Lauret, Arno Bazin, Sergio Grondin, Kaloun ; en partenariat avec la compagnie réunionnaise Karanbolaz. Ce partenariat avec la compagnie Karanbolaz est voué à être pérennisé en 2023 et 2024 avec l’accueil en coproduction, résidence et diffusion de Domoun, la nouvelle création de Sergio Grondin. Domoun est lauréat Traffic, projet collectif de soutien à la création et à la diffusion des arts du récit | Chahuts à Bordeaux, Maison du Conte à Chevilly-Larue, Centre des Arts du Récit en Isère, Forum Jacques Prévert à Carros, Le Temps de Vivre à Colombes, Théâtre des sources à Fontenay-aux-Roses, Le Strapontin à Pont-Scorff, CCR Abbaye de Noirlac à Bruère-Allichamps, projet soutenu par le ministère de la Culture / DGCA et la DRAC Île-de-France.

Faire entendre la pluralité des langues et notamment le créole est essentiel à nos yeux. Pour se faire nous avons développé un partenariat entre le Tamanoir, lieu des musiques du monde actuel à Gennevilliers (partenaire historique du festival !) et le Mois Kreyol,

Festival des langues et des cultures créoles. Pourquoi ? Pour faire entendre une parole qui trouve ses origines dans des langues diverses et rendre plus sensible le multiculturalisme de la langue française. Nous avons ainsi pu accueillir le musicien guyanais Yann Cléry avec Kololo, une réinterprétation musicale des poèmes d’Elie Stephenson, la poétesse et performeuse réunionnaise Kaloun ou encore la slameuse Myriam Baldus parlant de sa famille Guadeloupéenne.

En solidarité avec la liberté d’expression

A partir de 2022 et pour les années à venir, Rumeurs Urbaines veut offrir un espace d’expression libre aux artistes qui ne peuvent s’exprimer dans leur pays. Ainsi Thalès Zokene, du Congo-Brazzaville est invité en 2022, en partenariat avec l’Atelier des artistes en exil. Un projet solidaire qui a vocation à se développer dans les années à venir en multipliant nos liens à l’international, avec le soutien de l’Office National de Diffusion Artistique (ONDA).

Soutiens : Ministère des Outre-mer

Et la compagnie Le Temps de Vivre dans tout ça ?

Rumeurs Urbaines est porté par la compagnie théâtrale Le Temps de Vivre, qui développe également ses créations à l’international et avec une forte dimension interculturelle.

Après des années de tournée à travers le monde entier, Rachid Akbal a développé un théâtre-récit singulier à travers trois spectacles – Ma mère l’Algérie, Baba la France et Alger Terminal 2 – racontant l’immigration algérienne en France, formant La Trilogie algérienne. L’occasion de tisser des liens avec l’Algérie, au point d’aboutir à une commande de texte à Arezki Mellal pour créer Samedi, la révolution au théâtre régional de Béjaïa en 2012.

Depuis 2020, en compagnonnage avec la cie réunionnaise Karanbolaz, une série d’échanges entre la Réunion et l’Île-de-France sont en cours. Outre l’intérêt d’une mise en réseau entre nos deux festivals, l’objectif de cet échange est de faire découvrir, à la Réunion, les créations de Rachid Akbal.

En 2020, ce dernier est invité pour jouer Cent culottes et sans papiers, un spectacle sur l’école, durant La Bèl Parol, à Saint Joseph, au lycée Vincendo et à Lilèt ; au Tampon, à l’école du Petit Tampon, Ligne d’Equerre, au RSMA Bourg-Murat, à la MFR, au lycée Boisjoly Potier, à l’association GEM Kas Pi Coco.

En 2021, il est en résidence d’écriture et emmène en balade-contée les élèves du Lycée Pierre Poivre à Saint-Joseph et les jeunes du RSMA de Bourg Murat au Tampon.

En 2022, il est accueilli en résidence au Théâtre Luc Donat pour créer Métamorphoses du vivant, spectacle en français et en créole.